Réindustrialiser le territoire pour renforcer notre souveraineté industrielle
Tandis que 20% de la production électronique était concentrée en Europe dans les années 2000, elle représente aujourd’hui à peine 8%. Cette évolution est le résultat de la désindustrialisation opérée ces dernières années.
En effet, trois-quarts des composants de semi-conducteurs sont actuellement fabriqués à Taiwan, en Corée du Sud, au Japon et en Chine. Or, le marché mondial des semi-conducteurs devrait atteindre un record avec une valeur estimée à plus de 1 000 milliards de dollars en 2030, soit le double de ce qu’il représentait en 2021.
Ces nouvelles perspectives, additionnées au contexte sanitaire et aux tensions économiques et politiques actuelles (approvisionnement des composants électroniques, guerre en Ukraine, etc.) ont renforcé la volonté de l’État français et de l’Union Européenne de réindustrialiser massivement les différents territoires européens.
Nous vivons dans une époque marquée par des crises profondes qui nous obligent à repenser nos modèles de développement, accélérer nos transitions et créer une croissance verte à la pointe du numérique, de la robotique et des enjeux qui forgent l’industrie du XXIème siècle.
Christelle Morançais – Présidente du Conseil Régional Pays de la Loire
Le seul moyen durable de créer une filière électronique européenne suffisamment forte et compétitive sur le marché mondial est d’accélérer la relocalisation de nos industries en France et en Europe en créant des alliances vertueuses.
Les acteurs d’un même écosystème doivent désormais avancer ensemble, dans la transparence et la cohésion pour aller plus loin. Seule cette stratégie d’ouverture et de coopération permettra l’émergence d’une nouvelle souveraineté industrielle libre et conquérante.
Le soutien sans faille et la confiance que les partenaires ont placé en l’équipe dirigeante de LACROIX ont été des facteurs essentiels pour mener à terme la construction de la nouvelle usine d’assemblage électronique du futur Symbiose Nouvelle fenêtre.
Pour concrétiser notre projet, il a fallu puiser dans la force de tout un écosystème. […] Nous avons un savoir-faire de pointe en France et une puissance industrielle à laquelle nous souhaitons tous donner un avenir.
Vincent Bedouin – Président Directeur Général de LACROIX
Unir nos forces au profit de notre indépendance techno-industrielle
L’ensemble des acteurs du secteur électronique ont fourni une démonstration probante de l’importance du collectif pour que la souveraineté industrielle et l’indépendance technologique de la France et de l’Europe deviennent des objectifs réalistes et atteignables. Collectivités, entreprises, start-ups et industries devront travailler main dans la main avec un intérêt commun évident à intensifier leurs futurs partenariats.
Pour répondre aux enjeux de demain, nous devons le faire à l’unisson dans la confiance, la transparence et surtout ensemble.
Frédérique Le Grevès – Présidente du Comité Stratégique de la filière électronique
Tous les acteurs de l’industrie française et les partenaires de ce projet sont convaincus de l’intérêt stratégique d’investir dans de nouveaux outils de production durables et performants, à la pointe de la technologie en France.
L’usine d’assemblage Symbiose de Beaupréau-en Mauges ou encore celle de Crolles en Isère, construite par GlobalFoundries Nouvelle fenêtre et STMicroelectronics Nouvelle fenêtre prouvent notre capacité à réindustrialiser ces territoires et gagner en compétitivité en exploitant pleinement toutes nos capacités industrielles.
La conception du site SYMBIOSE de l’Activité Electronics de LACROIX Nouvelle fenêtre a été notamment guidée par la volonté de renforcer sa capacité à produire des petites comme des grandes séries, à des niveaux de complexité différents pour satisfaire les besoins de tous leurs clients.
Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, a profité de sa venue à l’usine de Beaupréau-en-Mauges pour rappeler à tous l’importance stratégique de soutenir notre filière électronique et son rôle majeur dans la montée en puissance de l’industrie française :
Pour répondre aux enjeux de demain, nous devons le faire à l’unisson dans la confiance, la transparence et surtout ensemble.
Roland Lescure – Ministre délégué chargé de l’Industrie (2022)
Dans le but de doubler les capacités de production industrielle de la France d’ici 2027, le gouvernement dispose d’un fonds d’investissement de 16 milliards d’euros pour accompagner les projets d’avenir, à forts enjeux sociétaux.
La construction de nouveaux sites de production marque le tournant d’une nouvelle ère industrielle tricolore symbolisée par le coq bleu victorieux du mouvement « French Fab » – qui n’est pas sans rappeler celui de la French Tech.
A titre d’exemple, l’accompagnement de la Bpifrance Nouvelle fenêtre dans le projet Symbiose s’est traduit par une levée de fond à hauteur de 15 millions d’euros. Ce montant exceptionnel a pu être débloqué grâce à un nouveau modèle de financement Nouvelle fenêtre : le programme d’investissement d’avenir cumulé à l’entrée de Bpifrance au capital de LACROIX, à travers la SPI (Société de projets industriels).
Tout est redevenu possible dans la réindustrialisation de la France. […] Je suis très heureux qu’on puisse avoir une intégration complète de la filière électronique française sur notre sol.
Nicolas Dufourcq – Directeur Général de Bpifrance
L’émergence de projets d’usines du futur en France amorce le lancement d’un nouveau modèle productif pour la filière électronique et l’ensemble de l’industrie française.
La relocalisation d’une production stratégique au plus près des clients industriels du territoire tourne la page de la désindustrialisation qui a dominé ces dernières décennies.
Afin de poursuivre cette nouvelle stratégie, la coopération renforcée entre toutes les parties prenantes, aussi bien les industriels de la filière, que les instances économiques et politiques est primordiale.
C’est grâce à la volonté sans faille et le soutien de tous les dispositifs d’investissements financiers dont disposent ces acteurs que d’autres entreprises françaises feront le choix de relocaliser leurs productions sur notre territoire.
